Magazine Kaizen Rennes

Kaizen, le magazine pour réfléchir, agir et cultiver l’optimisme

Vendu à 8 000 exemplaires en kiosque, en librairie et magasin bio, il compte 12 000 abonnés. Kaizen, magazine écologique indépendant, a choisi Rennes.

Dans un monde qui change, le magazine Kaizen, dont la rédaction est basée à Rennes, met en lumière des solutions écologiques et sociales permettant de vivre différemment, tout en étant dans son époque. Inspirantes, positives, à la portée de tous, ces initiatives pionnières démontrent qu’un autre monde est possible, et qu’il peut être joyeux !

Pascal Greboval ©Kaizen

« Informer de façon négative et anxiogène sur la crise climatique et sociale que nous vivons n’est sûrement pas la bonne méthode pour changer les choses. C’est pourtant celle que choisissent la plupart des médias. » Pour Pascal Greboval, rédacteur en chef de Kaizen,  « déclin de la biodiversité,  changement climatique, exploitation effrénée des ressources, individualisme, pollution… Il y a urgence à agir, à changer de modèle de société, on le sait tous. Mais on doit montrer qu’il y a de l’espoir, des actions qui existent et qui fonctionnent. Les informations négatives génèrent du stress, qui lui-même engendre la peur, la fuite et la colère. Ces émotions n’ont jamais mis les gens en marche. » Ce que veulent les gens selon lui, ce sont des solutions, du concret. « Savoir ce qu’ils peuvent faire, à leur niveau, pour changer les choses. »

Transversal et porteur d’espoir

Pour répondre à ce besoin et tenter de créer un élan, 4 passionnés décident en 2011 de lancer un média « explorateur de solutions écologiques et sociales ». Cyril Dion , auteur, réalisateur, militant écologiste, directeur du mouvement Colibris, il a notamment co-réalisé le film Demain avec Mélanie Laurent ; Yvan Saint-Jours, fondateur des revues La Maison Écologique et Yggdrasil ; Patrick Baldassari ; Pascal Greboval, reporter-photographe spécialisé dans l’habitat écologique créent Kaizen (du japonais « kai », changement, et « zen », bon). Un magazine transversal pour montrer que l’action collective locale peut transformer nos sociétés. Que l’action de chacun peut faire bouger les lignes. On y parlera alimentation, santé, éducation, économie, gouvernance… On y rapportera « des initiatives pionnières qui, par leur simplicité et leur bon sens, révèlent aux Français de nouveaux horizons et sont porteuses d’espoir. »  

Libre et indépendant

Couverture Hors Série Kaizen Janv 21

Le bimestriel Kaizen voit le jour en 2012, libre et indépendant, « essentiel quand 90% des médias français appartiennent à 9 grands groupes » explique le rédacteur en chef. «Notre indépendance financière garantit notre liberté éditoriale et notre autonomie intellectuelle. C’est indispensable pour proposer un message différent des autres médias et pour donner à penser. » Le magazine est financé par ses 8 000 ventes en kiosque, librairie et magasin bio, par ses 12 000 abonnés, et par de la publicité ciblée, vendue par une régie spécialisée dans l’écologie… et sans porosité avec la rédaction insiste Pascal Greboval.

À l’Ouest

Après 5 ans de vie parisienne, Kaizen s’amarre à Rennes, grâce à « un heureux concours de circonstances » selon le co-fondateur : «le départ de 2 collaborateurs, qui nous a amené à travailler avec nos freelances rennais, l’augmentation sensible de notre loyer parisien, l’envie et le besoin de l’équipe d’une autre vie, d’air frais, de renouer, pour certains, avec leurs attaches bretonnes. » Ce sera donc Rennes, « ville dynamique, proche de Paris grâce à la LGV » où l’équipe avait noué des liens de travail avec Les Champs Libres, lieu culturel novateur de Rennes Métropole (regroupant la bibliothèque et un musée).

Deux ans après avoir sauté le pas, des regrets ? « Aucun ! L’équipe est ravie d’être ici. À Paris, Kaizen était anonyme, noyé dans la masse des médias. Ici, nous sommes connus et reconnus par un fort réseau d’entrepreneurs, sollicités pour établir des partenariats avec d’autres médias comme TVR ou Canal B. La Bretagne est un terreau fertile : c’est la région où l’on compte le plus d’enseignes bio, de maisons en paille, de toilettes sèches… C’est aussi celle où le poids de l’agroalimentaire et de l’élevage intensif est le plus fort.Mais il y a une vraie réflexion sur le sujet du changement de modèle. »

Equipe Kaizen 2020
L’équipe ©Kaizen en 2020

S’adresser à tous

Kaizen touche une cible féminine à 80%, au niveau d’études élevé et convaincue par l’écologie. « Nous n’avons pas réussi à capter le lectorat en quête de sens, qui se pose des questions, constate que le monde ne tourne pas rond mais attend d’être guidé pour passer à l’action » regrette cependant Pascal Greboval. Il y a 2 ans, l’équipe a donc décidé d’accélérer. « La politique des petits pas ne suffisant plus, et puisque nous avons un lectorat convaincu, nous avons choisi de développer la dimension sociétale en montrant que les entreprises et les institutions ont elles-aussi des moyens d’action. »

Pas question, pour autant, d’abandonner l’idée de toucher d’autres publics, ceux qui s’interrogent mais aussi les jeunes « qu’il faut aller chercher avec d’autres canaux que le papier » selon le rédacteur en chef. «En 2020, nous avons ainsi lancé des interviews vidéo de 45 minutes qui apportent des solutions sur une thématique précise. Trois sont programmées en 2021, dont une première sur la santé en février ».

Ce qui le réjouit à l’heure actuelle ? « J’habite à 7 km de nos locaux rennais et je fais le trajet domicile-travail en vélo tous les jours. Je n’ai jamais vu autant de cyclistes ! Une véritable explosion, de gens seuls comme de familles. C’est vraiment enthousiasmant ! »

(Propos recueillis par Béatrice Ercksen)

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