Bâtiment Le Mabilay

En 2021, les levées de fonds ont atteint des sommets

Plus de 204 millions d’euros levés par les startups de la French Tech Rennes - Saint Malo en 2021.

Malgré un contexte encore bousculé par la crise sanitaire, la pandémie n’a pas freiné l’intérêt des investisseurs pour les pépites de Rennes Métropole et de Saint-Malo puisque le montant des levées de fonds a d’ailleurs augmenté par rapport à l’année dernière. Afin d’accompagner leur croissance, ils ont injecté plus de 204 millions d’euros cumulés dans ces jeunes pousses. Une levée de fonds historique est à noter sur le territoire : celle de 118 millions d’euros par Leocare, pionnier dans l’assurance 100% digitale.

Les startups de la French Tech Rennes – St Malo continuent de résister à la crise : 18 d’entre elles ont levé plus de 204 millions d’euros en 2021. En 2020, 31 startups avaient levé plus de 80 millions d’euros. La vitalité de la French Tech est indéniable, avec un nombre d’entreprises dont la croissance et la contribution à l’économie française sont significatives. L’année 2021 a été une année très florissante pour la French Tech qui a vu le nombre de ses licornes monter en flèche.

Le boom de la FinTech se confirme

En 2021, les startups de la FinTech figurent en tête avec plus de 118 millions d’euros de levées de fonds. 2 startups du secteur de la FinTech et des assurances ont levé des fonds importants :

  • Leocare (Rennes Métropole) qui développe des solutions d’assurance communautaire et services associés fondés et ajustés selon les usages des biens et équipements assurés et le comportement de l’assuré, réalise la levée de fonds la plus importante de l’année, avec 118 millions d’euros.
  • La startup Fintech bretonne PMEx (Vitré Communauté) réalise sa première levée de fonds pour sa passerelle numérique de financement, mettant en relation en circuit court les investisseurs (salariés, individuels, professionnels) à la recherche de solutions alternatives de placements et les PME/ETI non cotées en Europe.

Les CleanTech ont toujours le vent en poupe

Comme en 2020, les startups de la CleanTech, à la confluence du numérique et de la transition écologique, ont bénéficié de nombreux investissements en 2021 : 

  • Sweetch Energy(Rennes) : spécialisée dans les nanotechnologies, la startup rennaise produit de l’électricité à partir d’eau et de sel pour fournir des énergies propres et respectueuses de l’environnement. Elle a levé 5,2 millions d’euros en 2021.
  • Demeta (Rennes) : cette startup de chimie verte, qui développe et conçoit des produits chimiques de spécialité et de polymères de haute technicité, a levé 2,4 millions d’euros en 2021.
  • Purecontrol (Cesson-Sévigné) a développé un serveur industriel pour analyser les données, améliorer l’efficacité des systèmes de régulation (chauffage, climatisations, etc.) et optimiser les ressources, annonce sa première levée de fonds, pour un montant de 1,7 millions d’euros en 2021.
  • See You Sun (Chantepie), startup qui conçoit des solutions clé-en-main de recharge électrique et de production d’énergie renouvelable, a levé 12 millions d’euros en 2021.

Rennes Métropole confirme sa place sur l’échiquier européen cyber

La Bretagne se positionne depuis plusieurs années comme l’une des régions françaises les plus avancées dans l’offre de solutions pour parer la multiplication des cyber-attaques. Pour la 3e année consécutive, Rennes est ainsi n°1 (hors Île-de-France) au classement Wavestone des startups en cybersécurité.

A l’heure où la protection des données s’est imposée comme un enjeu majeur pour tous les secteurs économiques, Yes We Hack, Glimps et Arzen, illustrations de cet écosystème dynamique, ont levé des fonds en 2021 :

  • Yes We Hack est la première plateforme européenne de Bug Bounty et de VDP, qui connecte plus de 24 000 experts en cybersécurité répartis dans 170 pays et des organisations de toutes tailles et de tous secteurs pour rechercher les vulnérabilités de leurs sites web, applications mobiles, infrastructures et objets connectés, et sécuriser leurs périmètres exposés. Le site a levé 16 millions d’euros en 2021.
  • Glimps développe et commercialise une solution qui détecte, analyse et attribue les attaques informatiques via une technologie à base d’intelligence artificielle pour les particuliers, les entreprises et les administrations. Pour sa deuxième levée de fonds, l’entreprise a levé 6 millions d’euros.
  • Arzenpropose un service de cloud décentralisé dans le but de proposer un espace de stockage en ligne, digne de confiance, confidentiel et sécurisé.

L’AgroTech et l’AgriTech au rendez-vous des investissements à Saint-Malo

La Bretagne est la première région agricole française et la première région agroalimentaire européenne. Pour accompagner le dynamisme de cet écosystème et rester à la pointe de la technologie, de nombreuses startups innovent. Parmi elles, les deux startups malouines Gaïago et Aisprid ont levé un total de 17,6 millions d’euros en 2021.

  • Gaïago (13 millions d’euros levés) accompagne les agriculteurs et leurs distributeurs dans la transition agro-écologique en leur fournissant des outils concrets de revitalisation des écosystèmes. 
  • Aisprid (4,6 millions d’euros levés) fabrique des robots autonomes pour la récolte de fruits fragiles.

Le numérique continue d’attirer les investisseurs : plus d’1 million d’euros pour 2 startups

Avec 3 000 entreprises sur le territoire dont 194 startups et 24 000 salariés, l’écosystème du numérique rennais est très dynamique et en pleine croissance :

  • One Wave, qui a développé une carte unique connectée et sécurisée rassemblant l’ensemble des cartes personnelles utilisées au quotidien (paiement, transport, fidélité…) a levé 600 000 euros. (Rennes)
  • Sodira Connect, fournisseur de solutions Edge Computing, pour l’IoT et le Content Management, a levé 450 000 euros. (Cesson-Sévigné)

Les investisseurs répondent à l’appel de la HealthTech

La Bretagne est la 3e région HealthTech de France. À elle seule, la métropole rennaise centralise un dixième des emplois français en e-santé. Parmi les startups innovantes, Vytruve, basée à Rennes, réalise sa première levée de fonds avec 1,5 million d’euros pour son logiciel qui permet de concevoir des prothèses 3D pour les personnes amputées, en moins d’une heure et sans plâtre. Viabeez, startup basée à Saint-Malo, a levé quant à elle 285 000 euros pour développer sa plateforme de e-santé en entreprise. Elle facilite la venue de prestataires de santé sur le lieu de travail par la mise en relation avec les salariés.

Le secteur de l’habillement à Saint-Malo n’est pas en reste cette année. Billi London, première marque de collants biodégradables au monde a levé 190 000 euros en 2021.

Le spatial et l’industrie attirent les investisseurs

Avec 20 millions d’euros levés en 2021, Unseenlabs (Rennes) illustre l’intérêt des investisseurs pour le secteur du spatial. La startup rennaise développe un service de surveillance maritime, permettant la localisation et la caractérisation des navires en mer depuis l’espace, basé sur l’exploitation d’une constellation de « Cubesatellites ».

Côté industrie, la startupStirweld (Saint-Grégoire) a levé 2 millions d’euros pour son travail sur la démocratisation du soudage par friction malaxage (pour le soudage aluminium ou les assemblages bi-matériaux).

Implanter sa startup à Rennes Métropole : une stratégie gagnante

“Nous nous réjouissons, cette année encore, de voir que les investisseurs ont répondu à l’appel des pépites métropolitaines. Notre stratégie basée sur la valorisation des secteurs d’excellence, (cybersécurité, santé, numérique…) aujourd’hui porteurs d’innovation et créateurs d’emploi, est gagnante. La décision d’implanter sa startup à Rennes repose sur l’offre de formation variée, sur la qualité des réseaux d’acteurs économiques et les talents avec lesquels chaque chef d’entreprise pourra collaborer. La dynamique se poursuit !” commente Sébastien Sémeril, Président de Destination Rennes et Vice-Président en charge de l’économie et de l’emploi de Rennes Métropole.

“Cette année encore le dynamisme de la French Tech Rennes St Malo se confirme avec deux phénomènes notables : moins de startups lèvent au final plus d’argent, avec la levée historique de plus de 100 millions de Leocare, ce qui n’est pas une fin en soi mais qui montre que les futures pépites du digital peuvent aussi naître en région. D’autre part, au-delà des secteurs d’excellence du numérique et de la cyber toujours bien représentés, de plus en plus de startups industrielles comme Gaïago ou Aisprid sont financées, et ça c’est une nouveauté !” déclare Daniel Gergès, directeur du Poool.

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