L'Orange Bleue

L’Orange Bleue, le n°1 du sport en salle, a de l’appétit

2022, année de la réorganisation pour le groupe rennais.

Le saviez-vous ? Le fondateur de L’Orange Bleue est originaire de la métropole rennaise et a ouvert sa première salle de sport à Vern-sur-Seiche (35) ! Thierry Marquer, son président, revient sur l’histoire du groupe, l’entrepreneuriat mais également sur la Covid. Et en particulier, comment le plus important réseau français de la remise en forme a réussi à surmonter la crise et ressortir de ces « deux années compliquées » avec les mêmes envies de développement, en France comme à l’international.

« Nos ambitions n’ont pas varié, elles ont juste été décalées », affirme Thierry Marquer. L’objectif pré-Covid d’ouvrir 850 clubs en Europe d’ici 2025 est repoussé à 2027. Rien de grave, donc. Ce n’était pourtant pas gagné : « lorsque la décision gouvernementale de fermer les salles de sport est tombée pendant le premier confinement, nous sommes passés en une journée d’un projet de développement organisé avec de belles perspectives à un plan de sauvetage de l’entreprise. » Un « ascenseur émotionnel » très difficile à vivre avec des choix stratégiques à faire dans l’urgence : « notre décision de demander à nos adhérents de continuer à être prélevés du montant de leur abonnement en échange d’un report à la réouverture des clubs a été la bonne », dit le président de l’Orange Bleue. « Nous avons ainsi pu honorer nos engagements, nos charges. Notre stratégie a permis de surmonter cette crise sans que le groupe soit abîmé. »

200 clubs en Espagne et en Italie

La parenthèse Covid aura même été l’occasion pour Thierry Marquer de se pencher sur « les besoins de l’entreprise pour mener à bien nos projets. » Il a ainsi recruté en octobre dernier un directeur général, l’Espagnol José Nercellas, afin de « faciliter et accélérer notre développement, notamment à l’étranger. Nous avons revu notre positionnement  et nous allons nous concentrer sur l’Espagne et l’Italie, où nous prévoyons d’ouvrir 200 clubs. » Le président-fondateur s’est également attelé à « la réorganisation et la consolidation de certains départements de l’entreprise comme le digital. En 2022, nous allons renforcer nos équipes pour développer ces compétences. D’autres projets sont sur la table. La pause forcée aura permis de réfléchir à des sujets auxquels nous ne pensions pas. »

L'Orange Bleue
Thierry Marquer, fondateur © L’Orange Bleue

Entreprendre, un long fleuve tranquille ?

Thierry Marquer en aura parcouru du chemin, depuis ses débuts en 1996… Combien parmi les 400 000 adhérents de l’Orange Bleue, ou ses 1200 coaches diplômés d’État, savent que le fondateur autodidacte, né dans une commune de la métropole rennaise, a commencé l’aventure en ouvrant une salle à Vern-sur-Seiche, près de Rennes ? Le principe était simple : « démocratiser le fitness en proposant des prix défiant toute concurrence, en périphérie des centres urbains », explique le président. Le succès est au rendez-vous et, bientôt, deux autres clubs ouvrent leurs portes. Il aura toutefois fallu trois ans pour que Thierry Marquer et Julie Benoît, son associée à l’époque, se dégagent un salaire au SMIC. « J’étais convaincu que mon idée était bonne, mais il m’a fallu de la persévérance et le soutien de ma famille pour tenir bon.  Le frigo, on le remplissait grâce au salaire de ma femme. Pendant des années, mon seul objectif a été de faire marcher les clubs l’Orange Bleue localement. Ce n’est qu’au bout de 10 ans, en avançant pas à pas, en constatant que j’avais construit une entreprise solide, que je me suis dit qu’une aventure plus ambitieuse était possible. »

L’importance des rencontres

Si avoir la bonne idée au bon moment est essentiel pour entreprendre, « ça ne suffit pas », rappelle Thierry Marquer. « Il faut être persévérant bien sûr. Il faut aussi faire les bonnes rencontres pour s’entourer de personnes compétences. Quand j’ai cherché un développeur 10 ans après la création de l’Orange Bleue, j’ai eu la chance de tomber sur Bertrand Roué. Il est devenu mon ami et mon associé. » Et les réseaux dans tout ça ? « Je n’en ai jamais eu besoin…ce qui ne m’empêche pas de leur reconnaître des vertus », sourit le dirigeant.

L'Orange Bleue
© L’Orange Bleue

S’adapter aux attentes

L’Orange Bleue s’est construite sur des prix défiant  toute concurrence, mais « nous ne sommes plus les moins chers du marché », confirme Thierry Marquer. Qui ne s’en inquiète pas outre-mesure. « Le marché se structure et les clubs vont fleurir dans les années à venir. Il y a 10 ans, des salles fermaient à Rennes. Ce n’est plus le cas. On y trouve même, comme ailleurs en France, des enseignes côte à côte. Ça répond à une demande et il y a de la place pour tout le monde. » Sur un marché en pleine organisation, l’Orange Bleue entend bien « continuer à nous adapter aux attentes de nos adhérents, à les accompagner en leur offrant ce qui a toujours fait notre force : la convivialité, le professionnalisme, le service. » Et en ouvrant des clubs là où les concurrents ne sont pas, « les territoires ruraux de 3-4 000 habitants représentant des zones de chalandise de 10-15 000 personnes. »

Une implantation rennaise

Le siège de L’Orange Bleue est rennais depuis ses débuts. Un choix évident pour Thierry Marquer qui a toujours voulu « lier vie de famille et développement de l’entreprise. Je suis rennais, j’aime beaucoup ma ville et la Bretagne ». Depuis Rennes, L’Orange Bleue entend bien continuer à voir la vie en rose.

(Propos recueillis par Béatrice Ercksen)


L’Orange Bleue en quelques chiffres :

  • CA prévisionnel 2022 : 152 M€
  • 400 clubs en France et à l’étranger
  • 4 écoles de formation intégrées et agréées
  • 2020 : ouverture du capital au fonds d’investissement Axio Capital et à 5 associés du comité de direction

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