Comment est venue l’envie de vous installer à Rennes ?
Avec mon conjoint, nous avions envie de vivre en région après 20 ans à Paris. J’ai grandi dans un village du Val d’Oise, lui est né dans les Côtes d’Armor, et nous avons ressenti le besoin de nous rapprocher de la nature. Nous avons découvert Rennes en 2016 grâce à l’épouse rennaise de mon cousin. Nous avons trouvé la ville vraiment agréable : une vie culturelle riche, des déplacements faciles, la proximité de la nature, une économie dynamique avec un réseau tech à la pointe… Elle semblait promettre la qualité de vie que nous recherchions. Nous l’avons gardée dans un coin de la tête, et nous avons sauté le pas en août 2022.
C’était un changement de vie personnelle, mais aussi professionnelle… Pouvez-vous nous en dire plus ?
Après un Master en psychologie du travail, j’ai travaillé pendant une vingtaine d’années dans les Ressources humaines. Notre déménagement a été pour moi l’occasion de tenter l’aventure de l’entrepreneuriat : j’ai créé Libélead, une entreprise de conseil. J’accompagne les dirigeants de PME face aux enjeux de recrutement, de fidélisation et de structuration des RH. Je les aide à mettre en place les pratiques managériales et les outils RH dont ils ont besoin afin que leur entreprise continue de grandir. Il m’a fallu partir de zéro, construire mon réseau. Dès mon arrivée, je me suis donc intéressée aux réseaux professionnels rennais : j’ai découvert qu’il y en avait beaucoup ! J’ai choisi d’intégrer In Situ développement, qui fédère des managers experts. J’apprécie ce réseau très ouvert, pas sectorisé, aux partenaires actifs comme l’APEC, la CCI, Rennes School of Business… M’investir dans cette association m’a permis de découvrir Rennes géographiquement grâce aux réunions hebdomadaires chez les partenaires, de connaître du monde et de me faire connaître, notamment grâce au bénévolat de compétence dans lequel je m’implique. Je me familiarise avec le tissu économique local.
Que pensez-vous justement de ce tissu économique ?
Il est riche de PME et c’est une bonne chose pour mon activité. Je travaille à y trouver ma place, ça prend un peu de temps. Car si les Rennais sont d’un abord facile et accueillent sans problème, ils forment une communauté soudée dans laquelle il faut s’intégrer. À Rennes, tout le monde se connaît, les relations se construisent dans la durée et sont fortes. Les gens ont l’habitude de travailler ensemble. Quand on arrive, il faut un peu de temps pour se faire connaître et obtenir ses premières missions. D’où l’importance du réseau professionnel…
Comment s’est passée votre installation ?
Nous voulions vivre dans une commune en périphérie rennaise plutôt qu’en centre-ville, et nous avons eu la chance de trouver rapidement une maison à louer à Cesson-Sévigné. C’est idéal lorsqu’on a des enfants, comme nous. Tout y est facile d’accès : les écoles, le réseau sportif, la nature. Je m’y déplace à vélo. C’est une commune très dynamique, où beaucoup d’évènements sont organisés pour les enfants. Nous avons facilement noué des liens avec des habitants grâce à l’école. Notre quartier, qui mêle des gens en place depuis des années et des nouveaux venus, nous a bien accueillis et intégrés. Les différentes générations se côtoient, avec en point d’orgue la fête de la rue organisée chaque année. Les gens sont ici spontanément ouverts à l’échange. Bien sûr, il ne faut pas dire tout de suite qu’on vient de Paris… (rire) Il y a quelques codes à connaître ! Il faut faire le lien avec la Bretagne, trouver une clé d’entrée : pour nous, ça a été l’origine armoricaine de mon conjoint… même si je sais maintenant que chaque département breton a ses spécificités. (sourire)
Sur la photo, les enfants d’Elise profitent d’une animation « Halloween » proposée par l’Office de Tourisme de Rennes Métropole, au Couvent du Jacobins.
Votre conjoint a-t-il lui aussi changé de travail ?
Il a d’abord conservé son emploi à Paris, où il s’est rendu deux jours par semaine en TGV. On s’est rendu compte à cette occasion que de nombreux Rennais faisaient la même chose, grâce à la facilité d’accès à la gare et à la proximité de Paris, joignable en 1h30. Mon conjoint voulait se donner le temps de trouver un emploi ici… qu’il a obtenu en moins de 6 mois dans le domaine du digital. Il travaille aujourd’hui à 5 minutes de la maison.
Vous êtes installés depuis 18 mois, vous avez pris vos marques, vos habitudes…Quels sont les lieux, les commerces, les structures que vous appréciez ?
Nous aimons énormément les balades à vélo le long de la Vilaine, de Cesson-Sévigné aux étangs d’Apigné. On s’arrête l’été à la guinguette du MeM, un endroit chaleureux qui nous a donné envie de nous installer à Rennes !
Mes rendez-vous professionnels se passent à Rennes au café Albertine ou au café-brocante Alaska, mes déjeuners au Good Good, près de la gare. J’apprécie sa localisation et sa cuisine fraîche et locale. Nous avons découvert un restaurant à Cesson-Sévigné, la Cueillette, dont la carte élaborée nous enchante. Je me rends au Couvent des Jacobins lorsque des événements ou des expositions m’intéressent (l’Agile Tour Rennes ou Forever Sixties, pour ne citer qu’elles), au Carré Sévigné à Cesson…
Et notre fille fait du cirque, c’était inimaginable à Paris ! Nous avons aussi pris goût au bord de mer, situé à seulement trois quarts d’heure de la maison, à la forêt de Brocéliande facilement accessible à 30 minutes de Rennes. Bref, nous ne ferons pas machine arrière.
(Propos recueillis par Béatrice Ercksen. Photos : ©Destination Rennes – Thomas Crabot – Photo de Une : La ville de Cesson Sévigné – ©Thomas Crabot.)
