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Quels métiers recruteront d’ici 10 ans en Bretagne ?

Métiers, compétences, perspectives de recrutement en Bretagne d’ici 2030 : un rapport fait le point.

La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) et France Stratégie ont dressé un panorama régional des dynamiques et des difficultés probables de recrutement dans la décennie à venir. En Bretagne, les métiers d’ingénieurs, de cadres du privé et ceux du soin devraient être les plus créateurs d’emplois dans les 10 prochaines années.

La région toujours aussi dynamique dans 10 ans

Le marché de l’emploi devrait rester plus que dynamique en Bretagne durant ces 10 prochaines années. Pour preuve, la région représente à elle-seule 5% de l’emploi en France Métropolitaine ! Et les créations nettes d’emplois devraient atteindre, d’ici les 10 prochaines années, 6% de l’emploi de 2019, contre 4% dans l’Hexagone. Derrière ces bons chiffres, le rapport de la Dares et France Stratégie alerte toutefois sur des difficultés de recrutement qui devraient aller en s’accentuant en Bretagne et Pays de la Loire, dans 4 métiers notamment.

Les métiers les plus créateurs d’emplois en Bretagne :

En 2030, les métiers d’ingénieurs et cadres du privé et ceux du « care » (aide et soin) seraient les plus créateurs d’emplois en Bretagne (graphique 2), comme sur le territoire métropolitain. En dehors des infirmiers et des aides à domicile dont la croissance est similaire au niveau national, certains métiers sont nettement plus créateurs d’emplois en Bretagne que dans le reste de la France. C’est le cas des techniciens des services administratifs, comptables et financiers et les techniciens et agents de maîtrise de la maintenance.

Les métiers dont les recrutements s’annoncent les plus difficiles :

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles d’ici à 2030 en Bretagne sont ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement :

  • Agents d’entretien ;
  • Aides à domicile ;
  • Conducteurs de véhicules ;
  • Aides-soignants ;
  • Ouvriers qualifiés de la manutention.

Tous ces métiers en forts déséquilibres sont déjà en forte ou très forte tension sur le marché du travail et ces difficultés de recrutement risquent de s’accentuer d’ici 2030.

Des métiers régionaux en forte tension :

Dans la majorité des métiers que l’on trouve spécifiquement en Bretagne, les tensions actuelles sur les recrutements devraient s’accentuer d’ici les 10 prochaines années. C’est le cas notamment :

  • des agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons ;
  • des bouchers, charcutiers, boulangers ;
  • des ouvriers qualifiés des industries de process ;
  • des aides-soignants.

Les professions « en uniforme » – militaires, policiers et – pompiers seraient les seules qui ne connaitront pas de difficultés de recrutements dans les 10 prochaines années : ce sont des métiers jeunes avec peu de départs en fin de carrière et dont l’emploi est peu dynamique. 

Des difficultés de recrutement plus fortes qu’ailleurs dans l’Ouest

D’ici 2030, les difficultés de recrutement sur certains métiers devraient se renforcer dans quasiment toutes les régions. En particulier concernant les conducteurs de véhicules, cadres des services administratifs et financiers, cadres commerciaux, employés de maison et aides à domicile.

Toutefois, cette aggravation des tensions est plus marquée dans le Sud et l’Ouest, dont le marché du travail est déjà très très tendu, notamment en Bretagne. Cette dernière fait en effet partie des régions à la fois agricoles et industrielles, où les départs en fin de carrière devraient être très nombreux dans les domaines professionnels cités ci-dessus et où les actifs en emploi sont plus âgés que la moyenne et les jeunes débutants moins nombreux.

Le rapport de la Dares & France Stratégie a pour objectif d’accompagner les décideurs locaux et nationaux dans leurs politiques d’emploi et les invite à mener les actions nécessaires pour anticiper ces pénuries qui pourraient ralentir la croissance. Le développement de la formation apporte évidemment une réponse aux problèmes de main d’oeuvre, notamment concernant les besoins de compétences spécifiques. Il ne peut toutefois être une solution à lui seul au manque d’attractivité de certains métiers, sur lequel les employeurs ont également leur part d’actions à mener.

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