Avant Ambuliz, un service hospitalier souhaitant réserver un transport sanitaire devait passer entre 6 et 10 appels téléphoniques avant de trouver une ambulance ou un VSL* disponible. Soit 5 à 10 minutes par commande. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, il lui suffit d’entrer sa demande sur la plate-forme développée par la startup, et Ambuliz s’occupe du reste : « la demande gérée par des algorithmes est envoyée aux transporteurs qui la reçoivent à leur bureau ou sur leur téléphone, et à laquelle ils répondent s’ils sont disponibles », explique Antoine Bohuon, cofondateur et directeur général d’Ambuliz.
Ambuliz, le guichet unique
Résultat ? Du temps libéré pour que les soignants fassent ce pourquoi ils sont formés : soigner. « Quand on sait que chaque hôpital passe une centaine de commandes par semaine, on mesure le temps économisé », poursuit le CEO. Un gain de temps également apprécié des transporteurs, qui n’ont plus à gérer les formalités administratives chronophages. Ambuliz s’occupe de tout. Et même plus : « c’est un outil d’optimisation, dit c. Grâce à lui, les transporteurs réduisent les trajets à vide et les temps d’attente. On estime qu’en utilisant notre plate-forme, un professionnel économise de 5 à 15 % sur ses coûts de fonctionnement. Tout comme un hôpital… L’organisation gagne en fluidité, la traçabilité est garantie. »
Un outil adaptable
L’épidémie de COVID 19 a tout chamboulé, et Ambuliz n’a pas échappé au bouleversement : « les établissements ont réduit leur activité et les transports de patients ont diminué », constate le DG. Il a fallu s’adapter à une nouvelle demande : le transport de patients atteints par le coronavirus. « Nous avons développé un produit spécifique. Si le 15 est saturé et uniquement dans cette situation, nos équipes peuvent trouver une solution rapidement. En parallèle, nous sommes sollicités par nos clients pour les accompagner dans la gestion des lits et des consommables COVID 19. Un domaine auquel nous n’avions pas prévu de nous intéresser, mais que nous pourrions développer lorsque le pays sera sorti du confinement. »
Des ambitions reportées…mais pas annulées !
Le COVID 19 a aussi stoppé les projets d’embauches d’Ambuliz : une dizaine de collaborateurs devait étoffer l’équipe en place, composée de 12 personnes. La levée de fonds d’un million d’euros réalisée en janvier devait servir à ça, et accompagner le développement de la startup dans tout l’hexagone. « La siuation nous oblige à la prudence, confirme le CEO. Nous allons sans doute embaucher les 2 développeurs dont nous avons actuellement besoin ; nous attendrons le redémarrage de l’activité pour étoffer l’équipe. »
La qualité de vie rennaise plébiscitée
Le Rennais Antoine Bohuon a un pied à Paris, une jambe à Rennes. Une gymnastique qui ne le gêne pas : « j’ai travaillé 10 ans dans la capitale et j’ai eu envie de revenir à Rennes pour sa qualité de vie. Mais beaucoup de centres de décision sont parisiens, et on doit être présent sur les 2 territoires. Je me rends donc 3 fois par semaine à Paris, à laquelle on a la chance d’être très bien connecté. Je pars le matin, je suis de retour le soir. Comme j’aime travailler dans le TGV, c’est indolore…»
*Véhicule Sanitaire Léger
