Kereval

Kereval « chasseur de bug »

3 questions à... Abdelmoula Tamoudi, PDG de Kereval

Kereval « chasseur de bug » : depuis 17 ans, la société piste les failles, détecte les vulnérabilités et les anomalies dans les logiciels, simule des attaques des systèmes d’information et embarqués.

3 questions à… Abdelmoula Tamoudi, PDG de Kereval

Vous avez créé Kereval en 2002, à Rennes. Racontez-nous…

Je suis venu étudier à Supélec Rennes après un doctorat à Toulouse. Je suis tombé amoureux de la Bretagne, je m’y suis installé. J’ai d’abord créé une première entreprise, puis Kereval, un laboratoire d’ingénierie de tests et de qualité logiciels. J’ai commencé seul. 17 ans plus tard, Kereval emploie 60 personnes, dont 40 ingénieurs. Notre activité consiste à découvrir un maximum de vulnérabilités logicielles dans les systèmes de nos clients, à proposer des solutions pour corriger ces failles, à les accompagner dans leurs projets. Nous intervenons dans plusieurs domaines, dont l’automobile, l’agroéquipement, la santé, le contrôle aérien…

Dès ses débuts, Kereval a créé des liens forts avec les acteurs du territoire, Rennes Métropole, la Région,  Rennes Atalante devenue le Poool, Cap’Tronic, ID4CAR. En avril 2019, nous avons co-organisé le Connectathon, avec l’appui de l’équipe de Destination Rennes :  350 ingénieurs de la e-santé, venus de 18 pays, ont échangé et testé leurs produits pendant 5 jours au couvent des Jacobins.

Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?

Plusieurs choses, sûrement : avoir été des précurseurs sur le marché du test ; nous prévaloir de 17 ans d’expérience dans ce domaine ; miser sur la qualité et l’excellence de nos prestations ; avoir noué des partenariats avec des organismes de recherche comme l’INRIA, proposer des contrats à des  doctorants, compter dans nos rangs des ingénieurs qui assurent des cours dans l’enseignement supérieur ;  réserver 15 % de notre activité à la R&D ;  proposer des formations certifiantes à nos collaborateurs : une de nos forces tient à notre capacité à évoluer. C’est cet ensemble que plébiscitent nos clients, et qui nous vaut d’être certifié (PASSI, COFRAC, AEF…) En 2013, Kereval a ainsi été la première société française – et la 5e mondiale – certifiée Isobus*.

Envisagez-vous de vous installer ailleurs ?

Non, je suis bien ici, j’y ai une qualité de vie que j’apprécie. En tant que dirigeant, j’arrive à recruter de jeunes diplômés : la Bretagne attire et s’impose, en France comme à l’étranger, comme le territoire de la sécurité et des télécoms. J’ai plus de mal à séduire des ingénieurs qui ont de l’expérience : ils hésitent à quitter Paris, il y a peut-être des actions à mener au  niveau du territoire pour convaincre cette population…. Pourtant, les gens sont agréablement surpris lorsqu’ils viennent jusqu’ici, on l’a vu pendant le Connectathon : la ville, la vie estudiantine, la mer toute proche, les équipements comme le magnifique couvent des Jacobins les impressionnent. Lorsque des clients ou des partenaires viennent nous voir en train, ils avouent qu’ils ont à peine le temps de rédiger le compte-rendu de notre rencontre pendant les 1h30 de trajet pour rentrer à Paris.

Plus d’infos : Kereval conduit le consortium d’entreprises et d’universitaires qui a remporté il y a 6 mois, pour le compte de la Direction Générale de l’Armement (DGA), un marché pour le développement d’un banc de test de conformité radio logicielle.

*norme qui régit la communication tracteur-outil

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