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Quitter Paris pour s’installer à Rennes : ils l’ont fait

Salariés, dirigeants, indépendants... Ils/elles ont emménagé à Rennes et témoignent.

Les Franciliens sont de plus en plus nombreux à rêver d’ailleurs. Réduire son temps de transport, bénéficier d’une meilleure qualité de vie, avoir accès à un logement plus grand à un prix abordable… Autant de raisons qui les poussent à déménager, et notamment à Rennes. Ces nouveaux bretons nous expliquent leur choix.

Qu’on y arrive ou qu’on y revienne, la métropole rennaise séduit toujours autant. Certains avaient fait leurs études à Rennes, d’autres ne connaissaient pas la ville avant d’y habiter. Cependant tous ont un point commun : ils ont quitté Paris et se plaisent désormais à Rennes. Retour sur le témoignage de ces ex-parisiens qui ont choisi de s’installer à Rennes.

Un dynamisme économique unanimement reconnu

Dans beaucoup de professions, faire ses premières armes dans la région parisienne est un passage obligé, les opportunités y étant nombreuses et variées. Mais le temps de transport, la pollution, un immobilier peu accessible, ont raison de beaucoup de franciliens, qui plus est lorsqu’ils ou elles sont originaires du Grand Ouest.

« Ma préférence allait naturellement vers Rennes, ville que je trouve la plus attractive économiquement » témoigne Hermine Mauzé. Fondatrice de son entreprise, Yunikon, elle souhaitait revenir dans le Grand Ouest et a suivi son époux militaire affecté en Ille-et-Vilaine. « Ma société de production est spécialisée dans les contenus tech & innovation, et pour moi, la capitale bretonne est LE berceau de la tech. On y trouve beaucoup d’entreprises très connues et reconnues dans le numérique comme Klaxoon, Ubisoft… Je voulais vivre dans une ville où l’écosystème est dense et dynamique ! »

Hermine Mauzé, YUNIKON
Hermine Mauzé, fondatrice de YUNIKON

Tous s’accordent sur le dynamisme de la ville. « J’ai vécu ici mes premières expériences professionnelles via des stages » raconte Ana, salariée chez Steeple et originaire d’une grande ville du Mexique. « Je me suis bien sûr demandé si Rennes ne serait pas trop petite pour trouver le travail qui me plairait, surtout en étant étrangère… mais non ! Cette ville en hyper croissance offre beaucoup d’opportunités d’emploi dans de grosses entreprises, des PME, des startups… »

A tel point que des entreprises, comme Claranet ou Sekoia, y ont déménagé leur siège social en 2022. « Rennes est taguée IT (technologies de l’information) et est en train de devenir l’une des villes de la cybersécurité et de la Data », explique Benoît, recruteur chez Claranet. « Son tissu économique est très favorable au développement d’une entreprise informatique. »

Salarié, indépendants, entrepreneurs… Chacun s’y retrouve !

Ludivine a suivi son conjoint en juillet 2020 et se dit « ravie d’avoir choisi Rennes ». A l’époque, cette trentenaire d’origine bretonne a rapidement trouvé un CDI en tant qu’assistante juridique dans un cabinet d’avocats à Rennes, et ce malgré la crise sanitaire.

Alexis est freelance. Un choix de carrière qui lui permet de travailler où il le souhaite. Comme à Bali en Asie, ville où il a travaillé en full remote jusqu’à ce que la crise sanitaire ne l’oblige à revenir en France. Pour autant, pas question de revenir sur Paris. « Nous souhaitions changer de cadre et gagner sur le coût de la vie. Et puis, je n’avais même pas le temps de profiter des avantages de la capitale, je travaillais beaucoup. » Côté pro, il voit le potentiel de Rennes : « les structures ne manquent pas mais Rennes n’a pas forcément de réseaux de freelances. Personnellement, j’y ai vu l’opportunité d’en créer un. »

Portrait Alexis Minchella
Alexis Minchella, freelance

Alexandre et Aurélie, dirigeants de l’agence Live&Co, font le même constant en tant qu’entrepreneurs : « Hyper dynamique d’un point de vue business, à la pointe dans des secteurs comme la cybersécurité, ville d’implantation de grands groupes… Rennes est idéale pour une délocalisation ! » 

Au-delà des évidences, des promesses tenues

Les avantages de la capitale bretonne ne manquent pas pour les ex-franciliens. A 1h25 de Paris en train, Rennes a de quoi concurrencer les villes de la périphérie francilienne en matière de temps de transport, la qualité de vie en plus. « C’est un énorme atout, je fais beaucoup de déplacements à Paris, à la journée » rappelle Alexis. Mais son accessibilité ne s’arrête pas là, puisqu’elle fait partie des « villes 15 minutes » : un concept désignant la qualité de vie des métropoles dans lesquelles tous les lieux importants au quotidien – bureau, école, espaces verts – peuvent être rejoints à pied ou à vélo en un quart d’heure maximum.

Côté immobilier, s’il est plus actuellement tendu, il reste plus abordable qu’en l’Ile-de-France. Ce qui permet parfois des petits plus qui font la différence : « une pièce dédiée à mon bureau, c’est un luxe que je n’avais pas à Paris » admet Alexis.

Ludivine LF Rennes
Ludivine Le Cornec, juriste de formation et influenceuse lifestyle.

De son côté, Ludivine apprécie particulièrement la qualité de vie à la rennaise : « Rennes est une ville à taille humaine, très dynamique et proche de tout (la mer, la nature…). Nous pouvons très facilement nous évader les week-ends ». Un quotidien résumé ainsi par Alexis : « Avoir un grand appart, pouvoir se déplacer à pied ou à vélo facilement parce que Rennes est une ville à taille humaine. Elle permet la cohabitation entre les voitures, les scooters et les vélos. Ce n’est pas anarchique comme à Paris. S’y ajoute le fait de pouvoir aller à Saint-Malo le week-end, en moins d’une heure. »

Une ville à l’évolution positive

« Depuis notre retour, nous avons trouvé la métropole changée. Elle a beaucoup évolué et dans le bon sens » note Ludivine et son conjoint. Dotée de 2 lignes de métro, située à 1h25 de Paris depuis 2018 grâce à la LGV, la capitale bretonne rayonne et l’offre culturelle y est de plus en plus diversifiée.

« Hyper dynamique d’un point de vue business, à la pointe dans des secteurs comme la cybersécurité, ville d’implantation de grands groupes… Rennes est idéale pour une délocalisation. Nous avons été séduits par son évolution, son aménagement, la création de la 2ème ligne de métro qui va décloisonner les quartiers » expliquent les Fondateurs de l’agence de design Live & Co, Aurélie Vitre et Alexandre Babin.

Alexandre Babin Live&Co
Alexandre Babin, fondateur de l’agence Live&Co

« Nous habitons à Jacques Cartier » explique Alexis. « A l’époque où j’étais étudiant, c’était le quartier sud gare et il n’était pas très attrayant. Il a bien changé, comme tout le quartier autour de la gare d’ailleurs. Il s’est beaucoup modernisé, de nouveaux commerces s’y implantent. (…] C’est un quartier calme, vraiment très chouette pour y vivre. »

Certes, les travaux mettent à l’épreuve la patience des Rennais, mais ces changements – le développement de la gare, des pistes cyclables, des zones sans voiture, des parkings relais ou encore des espaces verts… – contribuent à faire de Rennes une métropole où il fait bon vivre, seul ou en famille.

Pour preuve, au dernier classement en date sur la mobilité professionnelle publié par le réseau social Linkedin, Rennes s’est hissée à la 3e place des villes les plus attractives depuis la crise Covid. Cela après avoir été élue la plus attractive de France selon ses habitants d’après le site HelloWork en partenariat avec Hays,  1ère ville « où le travail ne manque pas » par Le Figaro, 2ème ville préférée des étudiants et figure dans le Top 10 des villes plébiscitées par cadres parisiens selon Cadremploi.


Bien s’intégrer à Rennes : les conseils d’ex-franciliens

Le conseil d’Ana, 30 ans : « l’idéal est de se faire des amis bretons le plus vite possible pour intégrer leurs réseaux. Ce sont des personnes chaleureuses, ouvertes d’esprit, qui font tout pour vous aider. »

Le conseil de Christine, 58 ans « En août 2021, j’ai profité de mes vacances pour visiter la région, me promener dans les communes autour de Rennes, repérer les lieux où je me serais bien vu vivre. […] Pour être bien accueilli, il faut aussi savoir aller au-devant des autres : à Noyal-Châtillon-sur-Seiche, on parle de monter une fête des voisins avec quelques voisins sympas ; je m’intéresse au projet de création d’un tiers-lieu ou d’un café associatif… »

Le conseil de Hermine, mariée et maman de 2 enfants : « dans le doute, nous avons fait comme beaucoup de parisiens arrivant dans une ville de province (rires) : nous nous sommes installés dans le centre, près de la gare, pour faciliter nos déplacements ! »

Le conseil d’Alexis, freelance : « Il faut venir passer un week-end ou quelques jours en semaine dans chacune des villes qui vous intéresse et tester les différents quartiers, pour réaliser en direct si on se sent bien dans cette ville ou pas. Moi, je me balade sans carte, dans le centre-ville et aux alentours, je me perds un peu, je découvre des atmosphères. Je me suis immergé à Rennes et cette expérience vaut tous les discours du monde. »

Le constat d’Aurélie et Alexandre, entrepreneurs: « Être rennais ne gêne pas le développement commercial. Via notre site internet, nous avons mis l’accent sur notre ancrage breton et notre volonté de participer au développement de notre région, un message qui séduit, notamment les entreprises bretonnes. »

(Article initialement publié le 16.08.2021 et mis à jour le 19.07.2022)

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